Pourquoi reste-t-elle?
Un des mythes de la violence conjugale consiste à croire que « si c’était si ‘grave’, la fille quitterait son petit ami », mais ce n’est pas si simple.
Même une relation violente offre de beaux moments où le petit ami est gentil, doux et attentionné. C’est ce qui mélange la fille et qui la fait rester dans la relation plus longtemps. Le cycle de la violence consiste de quatre phases. Ces phases se suivent et se répètent de plus en plus vite. Plus le cycle se répète, plus la violence s’intensifie, et plus la victime s’habitue à la violence. Après plusieurs cycles, la quatrième phase –la lune de miel– disparait, parce que le partenaire violent n’en a plus besoin pour que sa copine reste.
Phase marquée par les menaces et l’intimidation. La fille, qui sent que la crise s’en vient, modifie son comportement pour essayer de l’éviter.
Le petit ami a une crise de violence. Elle peut prendre n’importe laquelle des formes de violence : psychologique, verbale, spirituelle, économique, sexuelle, physique ou anti-LGBTQ2S+. Plus le cycle se répète, plus les crises sont fortes. Après la crise, la fille se sent humiliée et triste.
Après la crise, le petit ami violent trouve des excuses pour son comportement et blâme sa copine pour la violence. La fille se remet en question et pense qu’il a peut-être raison.
Le petit ami violent demande pardon, promet de ne pas recommencer ou menace de se suicider. La victime accepte de lui donner une seconde chance, de l’aider à aller mieux et change son propre comportement pour tenter d’éviter d’autres crises. Cette phase disparait après un bout de temps.