Violence psychologique
C’est la plus difficile à reconnaitre.
La violence psychologique est toujours la première à apparaitre et LA plus importante pour le contrôle et la manipulation. Elle peut être subtile et ne pas avoir l’air grave. Un petit ami violent utilise l’intimidation, l’humiliation, la surveillance et les insultes pour détruire l’estime de soi de sa copine et mieux la contrôler.
Voici quelques exemples :
- Il critique tout ce qu’elle fait. (« T’es pas bonne », « Tu fais pas ça comme il faut »)
- C’est lui qui décide de tout pour elle et pour le couple, parce qu’elle n’est « pas capable de prendre une décision ». (« Elle choisit jamais le bon film/restaurant »)
- Il se moque d’elle et l’humilie en public et en privé.
- Il la surveille tout le temps. Quand ils ne sont pas ensemble, il lui envoie des textos auxquels elle doit répondre tout de suite.
- Il est jaloux. Elle ne peut pas avoir d’amis gars ou aller à des activités avec des gars sans lui, sans qu’il ne fasse un commentaire ou une crise.
- Il essaie de limiter les sorties de sa blonde et ne veut pas qu’elle ait trop d’activités sans lui.
- Il critique ses ami.e.s et son entourage pour essayer de l’isoler et de l’« avoir à lui tout seul ».
- Il lit ses textos, ses messages privés sur les réseaux sociaux et ses courriels.
- Quand ils se chicanent, il la menace de partager des informations ou des photos personnelles sur les médias sociaux.
- Il lui dit que c’est de sa faute à elle s’il est violent ou méchant et ne s’excuse jamais.
Violence verbale
La violence verbale, c’est utiliser les insultes et les cris, mais aussi les silences et les bouderies pour contrôler sa partenaire.
Violence physique
La violence physique est la plus connue, car elle peut laisser des marques visibles. Les actes de violence physique sont reconnus comme des actes criminels par le Code criminel du Canada. Un partenaire violent peut aussi menacer d’être violent physiquement ou de détruire des objets appartenant à sa partenaire pour la contrôler.
Voici quelques exemples :
- Gifles
- Coups de poing
- Coups de pied
- Poussées
- Étranglements
- Meurtre
Violence sexuelle
C’est la forme de violence la moins dénoncée.
Même si on est en couple, ça ne veut pas dire qu’on est toujours d’accord à avoir des relations sexuelles avec son chum. La violence sexuelle, c’est tout acte sexuel sans consentement. Même s’il s’agit d’un acte criminel, c’est la forme de violence la moins dénoncée, soit à cause des préjugés, des mythes ou de la honte.
Voici quelques exemples :
- Elle se sent obligée d’envoyer des photos d’elle nue à son amoureux.
- Il lui touche les seins, en privé ou devant ses amis.
- Il l’agresse sexuellement.
- Il insiste pour qu’elle lui fasse une fellation et elle ne veut pas.
- Il lui met de la pression pour avoir une relation sexuelle même si elle n’est pas prête.
Violence économique
La violence économique, c’est de priver sa copine d’argent ou encore de contrôler son argent ou ses dépenses. Ce type de violence vise à réduire son indépendance pour avoir un meilleur contrôle sur elle.
Voici quelques exemples :
- Toujours lui emprunter de l’argent sans la rembourser.
- Lui faire perdre son emploi ou lui demander d’arrêter de travailler.
- La forcer à travailler pour lui ou à sa place.
- Emprunter de l’argent en son nom ou prêter son argent à d’autres personnes sans lui demander.
Violence spirituelle
La violence spirituelle, c’est obliger sa petite amie à exprimer ou à abandonner ses croyances religieuses ou spirituelles ou, au contraire, l’obliger à adhérer à des pratiques religieuses qui ne sont pas les siennes.
Violence spécifique à la communauté LGBTQ2S+
Les jeunes de la communauté LGBTQ2S+ qui sont en couple peuvent vivre les mêmes formes de violence que celles présentes dans les relations hétérosexuelles et cisgenres. Par contre, il peut s’y ajouter de la violence spécifiquement liée au contexte social homophobe, transphobe, biphobe et hétérosexiste.
Voici quelques exemples :
- Forcer ou empêcher son ou sa partenaire de dévoiler son identité de genre, son orientation sexuelle ou sa séropositivité.
- Dévoiler l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou la séropositivité de son ou sa partenaire ou menacer de le faire.
- Utiliser des insultes pour humilier, ridiculiser et dénigrer son ou sa partenaire.
- Isoler son ou sa partenaire ou l’empêcher de demander de l’aide en lui disant que personne ne voudra l’aider à cause de son identité, de son orientation sexuelle ou de sa séropositivité.
- Refuser d’utiliser le prénom ou les pronoms choisis par son ou sa partenaire.
- Toucher sans consentement les parties du corps traditionnellement genrées (seins, parties génitales, etc.) de son ou sa partenaire trans.
- Dire à son ou sa partenaire trans qu’elle n’est pas une « vraie » fille ou un « vrai » gars.